Fin d’année scolaire, revoici le temps de remplir le LSUN, même si sur le site de la DASEN, le « N » de numérique a étonamment disparu... ne serait-il pas assumé ?
Souhaitant que l’évaluation reste un acte interne à l’école, à usage limité à l’école et aux familles, nous réitérons nos propositions aux collègues, qui se trouvent à la fin de l’article précédent sur le sujet.
Comment faire avec cette usine à gaz qui, on le rappelle, va bien plus loin dans l’enregistrement de données numériques (d’aucuns diraient « le fichage ») que n’allaient conjointement le défunt LPC et Base-Elèves ? En effet les données concernant les compétences et le suivi spécifique par un plan, qu’il soit PAS, PPRE, PPS etc. sont toutes rassemblées dans le LSUN.
Lequel LSUN devient donc une formidable ressource à « faire des tris » de manière invisible pour les familles et les enseignants. Il est possible de rechercher des élèves par des mots-clés, de recouper les évaluations et les orientations etc. Si les enseignant/es rentrent le mot « agité » dans les parties de texte libre proposées par l’application LSUN, une requête lancée "depuis l’autre côté" permettra de trouver d’un seul coup tous les « agité » du département ! Inacceptable, en totale contradiction avec les objectifs d’une évaluation, qui se veut indicative pour les parents et outil interne aux écoles.
D’un autre côté aussi, on peut imaginer une orientation qui se passe totalement des enseignants qui recouperait les appréciations cochées dans les 4 colonnes du livret : une bonne série de « Non atteints » associée à des « Modalités pédagogiques spécifiques » contenant ou pas un PPRE ou un PAP pourraient décider à notre place d’un redoublement, d’une orientation, l’accorder, la refuser, nous privant d’un acte professionnel.
Sans parler des possibilités de consultation, même interne à l’Education nationale, des dossiers « du CP à la 3ème » des élèves. Dans quel but ? Pourquoi autant marquer les élèves ?